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ESPAGNE.

l’exécution, aux meilleurs ouvrages de ce genre, dessinés par les premiers artistes de France et d’Angleterre.

Le gouvernement a aboli la dîme des agneaux, qui sont destinés à l’amélioration des races ; il ne prélève plus de droits d’accise ou autres sur la vente des chevaux, mais il a cru devoir rétablir la taxe sur celle des mulets, et il a réduit les contributions des artisans du Nava del Rey, de la Seca, Rueda et de Rodolana dans la Vieille Castille.

Dans la Sierra Morena, on vient de former des colonies sur les propriétés d’un riche particulier, et la moderne ville de San Calixto est destinée à en devenir le chef-lieu.

Le gouvernement accorde des primes considérables pour encourager la salaison du poisson, et a chargé le consul espagnol, à Londres, d’acheter des moutons à laine longue, pour les distribuer gratis aux propriétaires de troupeaux, afin d’améliorer les races indigènes.

Tous les objets dont l’exportation en Amérique était naguère prohibée, sont aujourd’hui livrés au commerce.

On a établi depuis peu de nouvelles diligences à Barcelone, où il en existait déjà qui faisaient le service avec Valence, Sarragosse, Ignalada, Vich, Tarragone, Gerone, et Perpignan. Il y en a d’autres qui vont directement de Séville à Bayonne.

Une machine à draguer, mue par la vapeur, est actuellement en pleine activité dans le port de Barcelone.

À Séville, on va ouvrir un asile pour le soulagement des pauvres.

On a établi depuis peu à Murcie, une verrerie où l’on fabrique divers objets de goût et à bas prix, et des bouteilles d’une aussi bonne qualité que celles importées de l’étranger. À Lictor, il y a une manufacture de poterie de terre et de pierre.

Enfin on vient de réunir des fonds pour la construction d’une route de Burgos à Villarcayo, qui doit communiquer avec