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ÉGYPTE.

ser de beaucoup ses moyens financiers, tels que nous les estimons aujourd’hui.


Recettes du gouvernement égyptien, calculées année commune.


Droits territoriaux sur 4 millions de feddans, à raison de 2 talaris d’Espagne[1].
10,666,666 tal.
Droit de captation par tête et maison sur 780,000 familles, à raison de 8 tal. par famille.
6,240,000
Droits sur les dattiers, de 20 paras jusqu’à 60, calculés au terme moyen d’une piastre sur 6 millions de pieds d’arbres.
400,000
Douane du Caire, Suez, Cossir, Damiette, Alexandrie, et de l’intérieur.
1,500,000 tal.
Apalthes[2] du Caire et de toute l’Égypte, y compris la pêche des lacs Mouzalet, Broulos, Heckat et du Fayoume[3].
3,333,334
Bénéfice sur la fabrication de la monnaie.
500,000
Id. sur le riz dont la récolte est calculée à 150,000 ardebs[4] à 5 talaris.
750,000
Id. sur 100,000 ardebs, graine de lin, à 3 tal.
300,000
Id. sur le lin fabriqué en toile pour la consommation du pays et l’exportation.
1,000,000
Id. sur le lin en balles pour l’étranger.
250,000
  1. Piastre forte d’Espagne, 5 fr. 30. c.
  2. Les apalthes sont le débit exclusif de certains produits qu’on afferme à des particuliers, moyennant un prix fixe. Cette institution, qui existe dans tout l’empire ottoman, répond exactement à celle des fermes de France, avant la révolution.
  3. Parmi les objets soumis aux apalthes, se trouvent le droit sur les filles publiques, et celui sur les matières fécales pétries en formes de galettes auxquelles on donne le nom de ghille, et séchées au soleil pour faire du feu.
  4. L’ardeb produit en poids 165 oques. L’oque égale 1 ¼ kil. de Paris