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GRANDE-BRETAGNE.

» La grande loge orangiste aurait l’administration des fonds.

» Les familles à établir devront être recommandées par les loges inférieures à celles de district, par ces dernières aux grandes loges de comtés, et par celles-ci à la grande loge orangiste, qui donnera son assentiment définitif.

» Les grandes loges de comté surveilleront les colonies établies dans les limites de leurs juridictions respectives.

» Aussitôt qu’il aura été recueilli des fonds suffisans pour que la grande loge puisse commencer ses opérations, elle fera l’acquisition d’un terrein pour y former une colonie. Elle y fera construire des habitations et autres bâtimens nécessaires.

» La colonie sera partagée en un certain nombre de fermes ; sur chacune desquelles il sera bâti une maison recouverte en ardoises.

» On logera dans chaque maison deux familles de frères indigens, qui seront assujettis à des réglemens que la société établira.

» L’administration leur fournira les moyens de se garantir momentanément du besoin, et elle s’attachera à les préparer, par l’instruction et la morale, à prétendre un jour à un rang plus élevé dans la hiérarchie sociale.

» Les secours seront distribués, non pas indistinctement, mais à ceux qui seront véritablement nécessiteux. Le travail seul y aura droit. L’administration se gardera bien d’offrir une prime à l’oisiveté.

» Ceux des colons qui se conduiront bien, et montreront de l’industrie, pourront acquérir les fermes sur lesquelles ils résident, à certaines conditions, et moyennant une rente nominale. À l’aide d’un système de récompenses et de punitions bien entendu, et de l’éducation des jeunes gens dans les principes de la religion et de la bienséance, dans l’agriculture et le commerce, on mettra bientôt les colons en état de