Aller au contenu

Page:Revue des Deux Mondes - 1829 - tome 2.djvu/74

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
68
GRANDE-BRETAGNE.

» En comparant les dépenses et les recettes annuelles de chaque colonie, nous avons calculé qu’il y aurait un bénéfice de huit livres sterling par famille.

» Le comité a résolu d’envoyer, dans le plus bref délai, des expéditions de ce rapport à chaque loge orangiste, et individuellement à tous les riches protestans du royaume.

» Signé : N. de Cromellin,
» Grand-Maître du comté de Down, Président.
» Approuvé : Enniskillen et Aldborough,
» Députés, Grands-Maîtres d’Irlande. »

L’introduction des principes du protestantisme dans des districts où ils ne seront exposés ni à l’hostilité du peuple ni au contact de la superstition, produira nécessairement des habitudes d’industrie et de subordination. Les rentes élevées des fermages sont le mal qu’il faut s’attacher à détruire. Ce sont là aussi des causes immédiates de l’apathie, des maladies, de l’oisiveté et des crimes des Irlandais. Toutefois, comme il est des personnes à qui il reste encore des doutes à cet égard, nous allons leur prouver, à l’aide d’autorités irrécusables, que c’est à la cupidité des propriétaires qu’il faut rapporter la misère du peuple irlandais depuis le règne d’Élisabeth.

Edmond Spencer dit que « les propriétaires irlandais rançonnent honteusement leurs fermiers. »

D’après le célèbre Swift, « les rentes sont exprimées du sang et des entrailles du peuple, qui est plus malheureux que les mendians en Angleterre. »

L’archevêque Boulter assure que « le fermier ne retire guère qu’un quart ou un cinquième du produit de sa terre. »

L’avocat-général Fitz-Gibbon dit que « les rentes exorbitantes foulent les malheureux paysans. » Newenham, Woodward, Curwen, confirment la même chose.