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Bretagne. Pour éviter les fractions, il a adopté ce coefficient, quoiqu’il soit un peu trop fort ; mais il a cru pouvoir négliger sans inconvénient les différences qui en résultent. En effet, la population réelle de la Grande-Bretagne étant en 1821 de 14,391,631 ames, y compris l’armée et la flotte, la population résultant de la multiplication du nombre des familles par cinq, ne donne que 14 millions, 206 mille, 915, différence qui, répartie dans les vingt-huit classes de la population, devient, pour chacune, assez petite pour pouvoir être négligée.

Le revenu moyen de chaque habitant de la Grande-Bretagne a été calculé sur la population réelle existant en 1821 ; c’est aussi celle qu’on a mise dans le total à la dernière colonne. Les observations précédentes expliquent le motif de ce procédé, et la différence qu’on trouverait entre la somme des habitans de toutes les vingt-huit classes et celle offerte dans le total. M. Balbi remarque aussi que, en admettant l’exactitude des estimations des statisticiens anglais, l’état actuel de la richesse de la Grande-Bretagne ne saurait offrir des résultats bien différens de ceux de l’année 1821, parce que, si d’un côté l’agriculture, le commerce et l’industrie ont fait des progrès depuis cette époque, de l’autre la population en a fait aussi de très-grands, et ces deux effets doivent se compenser réciproquement. Il croit même que, vu la crise commerciale que l’Angleterre a éprouvée dans ces dernières années, et la rapidité avec la-