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EXPÉDITION D’ALGER.

quantité de ville, autrefois florissantes, mais aujourd’hui pauvres et dépeuplées.

Ainsi, en suivant la côte du couchant au levant, on trouve Nédroma ; Oran, qui a 12,000 ames ; Mostagnan, cité assez considérable, qui exporte beaucoup de blé ; Tenez ; Serselles, dont les environs sont couverts de vergers ; Alger, la capitale, située au milieu des vallées et de coteaux fertiles ; Bugie, bon port, d’où l’on tire de l’huile, des figues et du bois, défendu par 500 janissaires ; Culen ou Coullou, d’où l’on exporte des cuirs ; Bona, l’ancienne Hippône, bon port dont le territoire est couvert de magnifiques oliviers et d’orangers, défendu par 200 janissaires ; plusieurs autres villes moins importantes ; enfin le bastion de France et la Calle qui nous appartient.

Les tribus d’Arabes les plus puissantes, et qui jouissent en conséquence d’une espèce d’indépendance, sont :

1o Celle des Benni Ammer, à peu de distance de Trémécen ; 2o trois autres auprès de Bléda, et dans la même province, qui, quoique moins nombreuses et moins redoutables, repoussent également les prétentions du bey de Trémécen et lui paient souvent à coups de fusil le tribut qu’il exige ; 3o les Beni Albas et les Couces, dans le voisinage de Bugie, tribus nombreuses qui en agissent de même avec le bey de Constantine ; 4o enfin, vers les sources de la Mejerda, aux frontières de Tunis, habitent les Henneïschas, race de Berbers presque indépendantes. Ils occupent une assez grande étendue