s’accroître avec une rapidité étonnante dans des contrées saines et de la plus grande fertilité. Cette colonie, que notre commerce seul alimenterait, serait, pour ainsi dire, à notre porte et sous notre main. La possession d’Alger nous affranchirait un jour de l’énorme tribut que nous payons à l’étranger, pour les huiles, les soies, les cotons, les indigos et le tabac. Tous ces produits y croîtraient en abondance, et nous pourrions en fournir une partie de l’Europe.
Enfin, la conquête d’Alger dédommagerait la France de la perte si justement regrettée de la limite du Rhin ; elle nous consolerait de l’infructueuse expédition d’Égypte ; elle s’associerait dans nos pensées avec l’affranchissement de la Grèce, et la guerre, cette fois, serait non-seulement glorieuse, mais profitable.