Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 1.djvu/303

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
295
DESCRIPTION DE TEMBOCTOU.

rable à une grande expédition, qui éveillerait toujours la cupidité ou la méfiance des indigènes.

La rapidité de la marche de la petite pirogue rendrait le voyage beaucoup moins pénible et moins dangereux, qu’entrepris avec une grande embarcation. Mon hôte m’a assuré que Haoussa n’est situé qu’à une vingtaine de jours de Temboctou en descendant le fleuve ; mais dans une petite pirogue on peut faire ce trajet en douze, et atteindre ensuite rapidement l’embouchure du fleuve, surtout s’il va se perdre dans l’Océan ; suivre ce plan serait je crois, beaucoup moins dangereux que de partir du golfe de Benin, où l’on éprouvera toujours de très-grandes difficultés pour remonter, soit à cause du climat, soit de la part des habitans.

Caillié