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GÉOGRAPHIE.

imparfaitement connus, des difficultés d’une solution ardue, contre lesquelles échouent d’ordinaire les efforts des cartographes, et qui parfois même tiennent en échec les tâtonnemens plus habiles des géographes véritables.

Quoi qu’il en soit, divers motifs d’intérêt commercial, de colonisation, de curiosité, d’engouement scientifique, ont valu à l’Afrique occidentale le privilége d’être plus directement étudiée par des hommes capables. Au premier rang brillent parmi eux notre immortel d’Anville, l’illustre Rennel, et les savans académiciens Jomard et Walkenaer. Je pourrais citer, après, les anglais Wyld et Faden, et l’allemand Berghaus, écho fidèle du docte Ritter, qui ont publié sur l’Afrique des cartes générales et spéciales d’un grand luxe et d’un mérite réel[1] ; et chez nous, M. Lapie, dont les talens

  1. La carte de Berghaus, chef-d’œuvre de gravure, et supérieure sous ce rapport à toutes celles qui aient encore paru, porte ce titre : Karte von Afrika nach den neuesten entdeckungen und ansichten, mit besonderer rücksicht auf Karl Ritter’s Erdkunde : ein kritischer versuch, entworfen und bearbeitet im jahre 1824, von Heinrich Berghaus ; Stuttgart, 1826. Il faut y joindre une petite feuille de retombe ultérieurement publiée sous ce titre : Erster Karton zu Heinrich’s Berghaus karte von Afrika, die, in den jahren 1822, 1823 und 1824 gemachten entdeckungen der H. Denham, Clapperton und Oudney Vollständig enthaltend ; Stuttgart, 1826 july 15.

    La grande carte en six feuilles de Wyld, quoique fort belle, est très-inférieure à la précédente ; elle est intitulée : Map of Africa, compiled from the most authentic accounts of travels ancient and modern, including those performed under the patronage of fhe African Association, by Mungo Park, Hornemann, major