Le major Laing, si malheureusement enlevé naguères à la science, au retour du voyage qu’il avait fait, en 1826, à la fameuse cité de Ten-Boktoue, avait effectué, en 1822, dans le midi de la Sénégambie, une reconnaissance[1], intéressante par de nombreuses observations astronomiques, et dans laquelle il se trouva à portée de déterminer, avec une approximation satisfaisante, la position importante de Timbou et celle des sources du fameux Niger : ces résultats sont employés sur une belle carte, à très-grand point dressée par James Wyld[2], et dont le tracé se trouve reproduit sans modification dans celles de M. Walkenaer, de M. Jomard, de M. Brué, et de tous les autres géographes. Quant au voyage de Ten-Boktoue, quelques résultats seulement en sont connus par la correspondance du major : tels sont la position de Ghadâmes, publiée par la Quarterly Review, et celle de A’yn-al-Ssalah, consignée pour la première fois dans le mémoire que M. Jomard a joint à la relation de Caillié. Il est vivement à regretter que la perte des papiers de Laing prive la géographie des importantes lumières que la science
- ↑ Voyage dans le Timanni, le Kouranko et le Soulimana, par le major Alexandre Gordon Laing ; traduit de l’anglais par MM. Eyriès et Larenaudière ; 1 vol. in-8o ; Paris, 1826.
- ↑ Map of part of the western coast of Africa, extending from the isles of Loss to Sherboro island, particularly exhibiting the discoveries lately made to the N. W. of Sierra-Leone by surgeon O’Beirne and major Laing, compiled from original documents in the Colonial Office ; january, 1st 1828 ; London published by James Wyld, geographer to H. M.