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Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 2.djvu/148

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GÉOGRAPHIE.

autre côté, les voyages de Ritchie et Lyon, et les deux expéditions de Clapperton, ont tracé, entre la baie de Tripoli et celle de Bénin, une ligne continue qui tranche complétement, d’une manière commode, la séparation de l’Afrique occidentale d’avec tout le reste du vaste continent.

Je borne aux quelques pages qui précèdent l’exposition générale que j’ai dû faire des élémens amassés jusqu’à ce jour, et du parti plus ou moins satisfaisant que les géographes en ont su tirer. Dans la combinaison nouvelle que je vais essayer à mon tour de ces mêmes élémens, je ne saurais me dispenser de recourir, pour éviter la confusion, à un classement préalable des matières ; l’ordre le plus simple et le plus aisé, c’est, à ce qu’il me semble, de choisir l’itinéraire le plus étendu, et d’y rattacher successivement tous les autres, à mesure que se présenteront des points de coïncidence : c’est la marche que je vais adopter, en prenant pour thème fondamental la longue route de Caillié, que son importance et sa nouveauté s’accordent à désigner pour un tel choix.

À cet égard, une observation est ici nécessaire : c’est que tout itinéraire dont les deux extrémités s’appuient sur des points connus et déterminés, doit en général être scindé en deux parties, convergeant, l’une directement, et l’autre en sens inverse de la marche du voyageur, vers le terme le plus éloigné du voyage. Ainsi, l’itinéraire de Caillié, qui appuie ses deux extrémités sur Kakondy et sur Rabâth, fournira deux routes distinctes, l’une de