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MÉLANGES.


Première lettre.

« Aux nobles membres de la société royale Asiatique, célèbres par leur sagesse et leur pénétration, distingués par leurs talens et leur savoir, s’élevant sur l’échelle de la science, et réunis en assemblée douée de toutes les connaissances.

» Nous leur donnons avis, par la présente, que la lettre qu’ils nous ont écrite a été reçue et lue d’une manière amicale. Souvenir de science et de sagesse, cette lettre nous a causé la plus vive satisfaction, parce que ses auteurs sont renommés par leur savoir et leur prudence. L’attention qu’ils ont eue de mentionner notre auguste nom dans leurs séances, et de le faire figurer d’une manière convenable parmi ceux des membres de la société, n’a fait qu’accroître notre confiance et notre affection. Nous aimons à espérer que toutes nos actions obtiendront désormais l’approbation et les éloges de ces hommes renommés par leur sagesse et leur justice. Tel a été, tel est encore notre plus ardent désir. Nous pouvons assurer avec vérité que l’acquisition d’une nouvelle partie de territoire nous eût donné moins de satisfaction que la réception de cette lettre. D’après les expressions bienveillantes et cordiales de la société, c’est avec les mêmes sentimens que nous nous considérerons désormais comme un de ses membres, regardant cette élection spéciale comme un moyen qui donnera plus d’éclat et d’extension à notre nom. Nous prions les membres de la société de vouloir bien s’occuper de nous dans leurs séances, ainsi que leur sagesse et leur justice pourront le leur suggérer, et de conserver, autant qu’il sera en leur pouvoir, les principes de cette union et de cette amitié qui ont commencé par eux, et par suite de laquelle ils peuvent compter qu’ils ne sortiront jamais de notre bienveillante mémoire. Nous les engageons à nous transmettre leurs vœux et leurs désirs.

» Datée de Ramazan, 1243 (mars 1828). »