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Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 2.djvu/377

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MŒURS DES ANCIENS ROIS DE PERSE.

rique ; mais le temps et l’espace nous ayant manqué à la fois, nous avons voulu en insérer au moins quelque fragment. Celui que nous avons choisi fera ressortir en même temps un mérite tout particulier à M. Heeren ; c’est le talent avec lequel il rajeunit l’Orient, en nous montrant presque toujours l’histoire du présent dans celle du passé ; c’est l’art avec lequel il rapproche les écrivains anciens et les nouveaux, les races disparues des premiers âges et les nations plus modernes de ces lointaines contrées, de sorte que nous n’avons jamais été mieux convaincus de la vérité de cette observation, c’est que les mœurs de l’Orient ne changent point, et que l’antiquité y existe encore.

P. M. directeur.
HAREM ET VIE PRIVÉE DES ANCIENS ROIS DE PERSE.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . L’organisation du harem des rois de Perse était jadis ce qu’elle est encore actuellement chez les peuples d’origine asiatique. Recruté dans les différentes provinces de l’empire, sa surveillance et sa police intérieure étaient confiées à des eunuques, connus à la cour des rois mèdes bien avant l’origine de la monarchie perse, et rendus nécessaires par l’usage de la polygamie. Ces eunuques et les femmes qui entouraient le roi obtenaient facilement une influence qui, sous un prince faible, dégénérait souvent en une espèce de tutelle, et leur