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VOYAGES.

gumes et de pain, et au repas du soir, d’une seconde soupe avec du pain. Le jeudi et le dimanche, ils ont chacun une demi-livre de viande à leur dîner.

Chaque prisonnier pendant la nuit occupe une cellule séparée, et si l’on est forcé de s’écarter de cette règle, on doit réunir au moins trois prisonniers dans la même chambre, chacun dans un lit différent. Cette disposition éventuelle est remarquable en ce qu’elle offre une preuve sensible de l’attention prévoyante avec laquelle la loi a cherché à prévenir toutes les occasions de disputes et de désordres, aussi bien que les inconvéniens qui pourraient résulter d’infractions apportées par des circonstances extraordinaires, au régime habituel de l’établissement.

L’ameublement des cellules se compose d’un lit de fer et de tous les objets nécessaires à une exacte propreté.

Le matin, au premier coup de cloche, les détenus se lèvent, se nettoient, s’habillent, font leurs lits, balaient leurs cellules, et se tiennent prêts à sortir lorsqu’au second coup de cloche le chef de quartier vient leur ouvrir pour les conduire dans leurs ateliers. Les quatre divisions s’y rendent séparément, sans se rencontrer, sans s’apercevoir même, et le travail est précédé de la lecture d’une prière.

Un nouveau coup de cloche annonce le repas, qui est apporté et distribué par les portiers aux prisonniers placés avec ordre dans la partie de l’ate-