grès réels par la publication d’un seul volume qui réunirait tous les itinéraires, que par des centaines de voyages qui ne renferment que de longues et vagues descriptions. »
Cette observation d’un juge tout-à-fait compétent offre un sage conseil dont je tâcherai de profiter autant que peuvent me le permettre les bornes restreintes de ce travail ; c’est-à-dire que je mettrai successivement sous les yeux de mes lecteurs le squelette au moins, si je puis m’exprimer ainsi, des itinéraires dont j’ai dessein de faire usage.
Prenant, comme je l’ai annoncé, celui de Caillié pour thème fondamental, je ferai remarquer d’abord que la marche du voyageur, de Kakondy à Ten-Boktoue, offre trois étapes principales, auxquelles aboutissent plus ou moins immédiatement de nombreuses lignes de route ; j’en subdiviserai dès lors l’examen en trois sections distinctes, où je prendrai successivement pour but d’arrivée Timbou, Gény et Ten-Boktoue.
Parti de Kakondy, factorerie anglaise située sur la rive gauche du Rio de Nunho Tristaô (fautivement appelé par le vulgaire Rio Nuñez), Caillié s’est dirigé vers Timbou ; toutefois il n’est point entré dans cette ville : il l’a même évitée à dessein ; mais il a traversé des lieux voisins, dont il a eu soin d’indiquer les gisemens et les distances à l’égard de