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PRISON PÉNITENTIAIRE DE GENÈVE.

soumis les détenus, la salubrité de leur régime physique, la sage et utile direction des instructions qu’ils reçoivent, en un mot, le système entier d’après lequel cette prison est instituée et gouvernée est digne d’une véritable admiration, et qui mieux est, dans l’intérêt de la morale et de l’humanité, d’une imitation générale.

Quelques parties accessoires ont néanmoins donné sujet à la critique, et fait naître des observations qui ne semblent pas dénuées de fondement. On a trouvé que l’infirmerie, située au second étage, présente l’inconvénient de n’être pas suffisamment à portée d’une promenade salutaire pour les convalescens ; que ses fenêtres, ayant vue sur deux des cours de la prison, il peut exister par là des communications avec les autres détenus, ce qui est contraire à l’un des principes fondamentaux de cet établissement, aussi bien que la confusion dans cette même infirmerie de malades provenant des quatre différentes classes. On a encore cru remarquer que la construction de l’édifice laisse aux prisonniers des chances pour s’échapper, et enfin, quelques personnes ont pensé qu’ils ne sont pas assujétis à un exercice assez vif.

Quand à cette dernière objection, si la pratique a pu faire reconnaître quelque vice dans le régime de la prison, il est très-facile d’y remédier, et les modifications qu’elle aura rendues nécessaires sont ordonnées et s’exécutent peut-être en ce moment : car la loi du 28 janvier 1825 devait être révisée dans la session du conseil représentatif de cette