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Album.

LA REVUE DE LA GARDE NATIONALE.
(Champ-de-Mars, 29 août 1830)
Ô patria !…

Je l’ai vue cette fête de famille… J’ai vu des milliers de fronts rayonnans d’une joie pure s’incliner et saluer une belle journée, un nouveau roi, les drapeaux d’Austerlitz et les airs de la liberté.

Tout y était à cette fête : l’enfant qui essayait ses premiers pas ; la jeune fille qui, sur la pointe du pied, l’œil attentif et curieux, dévorait cette enceinte ; la mère, qui dans ses bras tenait élevé son dernier enfant afin qu’il vît cet autel aérien dressé pour les sermens. Les hommes, que dis-je ? les guerriers (car l’Empereur de glorieuse mémoire les eût pris pour ses vieux soldats), les guerriers