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Bulletin dramatique.

THÉÂTRE-FRANÇAIS.Léonidas, de feu Pichald. – Tous les ouvrages de ce poète se distinguent par la vigueur du style : aussi Guillaume Tell à l’Odéon, et Léonidas aux Français ont-ils excité les transports du public. Ces deux pièces renferment des allusions sublimes, quoiqu’elles aient été faites sans aucune intention, l’auteur n’ayant pas été assez heureux pour assister à notre glorieuse révolution. Il n’y avait pas foule à la première représentation de Léonidas, mais les suivantes ont attiré un grand nombre de spectateurs. Cette pièce influera, nous l’espérons, sur les recettes du Théâtre-Français, qui au reste en a bon besoin.

P.

THÉÂTRE DE L’ODÉON. — Jeanne la Folle, ou la Bretagne au xviiie siècle ; drame en cinq actes et en vers, de M. Fontan. – On sait que lorsque M. Fontan composa ce drame, il se trouvait à Sainte-Pélagie ; on sait aussi qu’après que sa pièce eût été reçue à l’unanimité au comité de lecture de l’Odéon, le ministère Polignac en défendit impitoyablement la représentation. Dès que notre liberté eût été reconquise, Jeanne la Folle parut, et avec elle une foule considérable et curieuse. C’était alors au public à dédommager le poète outragé de l’injustice dont il avait été victime. C’est