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VOYAGE DANS LA MER DU SUD.
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vées les armes de France, et surtout une planche qui paraît avoir fait partie de l’arrière d’une des deux frégates, et sur laquelle sont des fleurs de lis en relief. Ces indications eussent été plus que suffisantes pour terminer toutes les incertitudes sur le sort de l’illustre navigateur, quand bien même elles n’eussent point été corroborées par les déclarations des habitans[1].

  1. Voici d’après le capitaine Dillon, la liste de quelques-uns des principaux objets :

    1o Une petite cloche en cuivre d’un diamètre de plus de huit pouces, sans battant, et portant trois fleurs de lis moulées.

    Une grande cloche de vaisseau de douze pouces et demi de diamètre, sans battant, et ayant un morceau détaché de la tête.

    Sur un des côtés de cette cloche on voyait, en figures moulées, la sainte croix, dressée entre l’image de la vierge Marie et celle d’un saint qui portait une croix sur les épaules. Du côté opposé se trouvaient trois images, enfermées dans une sorte de médaillon elliptique, au-dessus duquel était un soleil rayonnant. Ces images semblaient être celle de la Vierge, du Sauveur et de saint Jean. Sur tous ces ornemens, il y avait des lettres que, faute de loupe, je ne pouvais déchiffrer. À droite de la grande croix on lisait ces mots Basin m’a fait.

    2o Un petit canon de bronze du calibre de deux pouces, mais tellement oxidé qu’il était impossible de découvrir ce qui s’y trouvait de moulé ou de gravé ;

    3o Une poissonnière en cuivre, avec le couvercle garni de son anse ; sur un des côtés de ce vaisseau étaient gravées deux fleurs de lis ;

    4o Une casserole de cuivre sans couvercle ni queue, et timbrée de deux fleurs de lis ;

    5o Quatre petits canons en bronze, dont trois du calibre d’un peu plus de deux pouces, et un quatrième de un pouce trois quarts (leurs tourillons portent des nombres que je suppose dé-