renaître. Au milieu même des malheurs que l’aveuglement et l’imprévoyance de Gustave iv apportèrent à son pays en 1809, Adlercreutz, avec une poignée d’hommes, rappela maintes fois aux Russes l’ancienne supériorité des Suédois. Nous ne dirons rien du rôle militaire qu’a joué la Suède de 1812 à 1815, parce que ses troupes n’ont jamais eu l’occasion d’y déployer leur nationalité d’une manière exclusive. Il est certain que le Suédois est essentiellement guerrier. Il possède toutes les qualités qui constituent le bon militaire. La dureté de son climat, l’habitue aux privations et aux fatigues ; la pureté de l’air qu’il respire lui donne un physique robuste, une taille élevée et dégagée ; ses principes et ses habitudes lui inspirent un respect profond, une subordination absolue envers ses officiers ; enfin il est doué au suprême degré de cette patience inaltérable, de cette résignation à la souffrance, silencieuse et stoïque, de cette abnégation des jouissances de la vie, de ce courage calme et persévérant, qui ont toujours été l’apanage des peuples du Nord, et qui leur ont valu de si nombreuses et de si brillantes victoires sur les races méridionales. Aussi il semble impossible de concevoir un système mieux fait que celui de l’indelta, pour conserver cet esprit militaire au sein des classes agricoles, pour familiariser la population avec l’idée de la défense nationale, même au milieu de la paix, pour profiter enfin des dispositions naturelles du peuple, le maintenir dans des habitudes de subordination, et l’attacher au sol de
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DE LA PÉNINSULE SCANDINAVE.