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Plik et Plok
PAR E. SUE[1].

C’est chose douce et consolante, dans ces temps de commotions politiques, qu’une œuvre qui révèle un talent original et plein de sève ; c’est comme l’oasis fraîche et parfumée d’un désert sans fin, autour de laquelle tourbillonnent des myriades de grains de sable. L’homme d’art, le voyageur littéraire s’y repose avec délices, admirant cette verve si jeune, qui peint avec tant d’éclat ces mœurs maritimes, cette vie si accidentée, si pleine de contrastes, et pourtant si peu connue. C’est une mine nouvelle dont M. Sue a exploité un premier filon, et sans doute il ne restera pas en si beau chemin. M. E. Sue peint cette rude nature de marin en homme qui a vécu sur le sol mouvant du navire ; c’est que lui aussi a fait le

  1. Chez Eugène Renduel, rue des Grands-Augustins, no 22.