dans l’Attique, et les prix auxquels ils les cèdent ne peuvent qu’offrir, pour l’avenir, des chances d’un profit considérable. On s’étonne que les capitalistes européens n’emploient pas ici des fonds à l’achat de propriétés de toute espèce ; ce serait le meilleur emploi qu’ils en pussent faire. Les Turcs vendeurs paraissent disposés à acquitter les dettes dont sont grevées ces propriétés.
La forteresse d’Athènes est encore dans les mains des Musulmans, et y sera probablement pendant tout l’hiver. Les canons et les boulets sont embarqués journellement à bord d’un brick de guerre turc. Le Patrona-bey (commandant du navire), qui se trouve ici, et qui a déjà rempli la même mission à Négrepont, a fait occuper la forteresse par des réguliers qu’il a amenés. Plusieurs compagnies albanaises ont été licenciées ; il ne reste que très-peu de ces troupes, auxquelles on ne donne que la ration sans paie.
Athènes ne présente que des ruines ; dans toute la ville, il n’existe pas une seule vitre ; heureux ceux qui peuvent avoir de mauvais volets qui laissent arriver un peu de jour en préservant du froid qui commence à se faire sentir. Les ressources pour se nourrir consistent dans un peu de viande de bouc, dont on ne trouve pas toujours, et un peu de poisson ; mais tout cela se paie à des prix excessifs, ainsi que le pain et le vin.
On ne sait rien ici de ce qui se passe pour les affaires de ce pays ; seulement il est constant que les habitans musulmans se résignent à l’évacuation, en exécution des ordres de leur souverain.
— Rapport au président sur la situation des écoles. — « En exécution des ordres de Votre Excellence, le secrétaire pour les affaires ecclésiastiques et pour l’instruction publique a l’honneur de mettre sous vos yeux, monsieur le président, les renseignemens qu’il a recueillis jusqu’à ce jour, relativement aux écoles de la langue grecque et à