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VOYAGES.

Le plaisir que j’éprouvais à voir augmenter chaque jour mes précieuses collections, me donnait de nouvelles forces, et un courage à toute épreuve, pour continuer mes pénibles courses. J’explorai successivement tous les environs de Sourabaya ; non-seulement j’y fis d’abondantes récoltes d’objets d’histoire naturelle, mais j’observai encore très-soigneusement les différentes plantations et les principes de leur culture. Je donnerai plus tard, et à part, la méthode suivant laquelle on cultive le poivrier et le bétel. Je me dispenserai donc d’en parler ici, ainsi que de la nature et de la composition du sol que j’ai parcouru, et des diverses plantes qui y croissent.

Pendant mon séjour à Java, j’eus occasion d’y faire la connaissance d’un riche propriétaire, appelé M. Rotambule. Il me rendit de grands services en me faisant chercher, par ses domestiques, plusieurs plantes et graines auxquelles j’attachais du prix, et que je lui demandai par les noms du pays que je connaissais. Il ne se borna pas à me procurer les moyens de les posséder, il me donna en outre leurs véritables noms, et m’indiqua leurs usages économiques, ruraux et même médicinaux. Je mis en caisse les végétaux aussitôt qu’il me les eut fait porter dans sa voiture à Sourabaya.

Je cultivai aussi la connaissance de M. Midelcop, un des plus riches habitans de Sourabaya. Il possède une magnifique habitation au milieu de laquelle se trouve un jardin construit dans le genre des jardins européens.