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Page:Revue des Deux Mondes - 1831 - tome 1.djvu/285

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RELÂCHE À LIMA.

ductile enveloppe, et dont les surfaces polies peuvent recevoir une couleur agréable et des ornemens de fantaisie. Ces demeures ont pour toiture des planchers minces, ou même des toiles peintes, suffisantes pour garantir l’intérieur de l’influence de l’atmosphère. Des reliefs, des dorures multipliées ajoutent à ces constructions souples une riche élégance, tandis que les appartemens, vastes et aérés, très-simples dans leurs ameublemens, n’ont sur leur plancher et au pourtour que des lits de repos consacrés à l’usage de toute la famille, dont les membres sont plus souvent couchés qu’assis.

Les gens du peuple vivent dans des sortes de cabanes bâties en terre glaise.

Des magasins très-fournis, des boutiques de toute espèce, des officines, attestent une grande activité dans le commerce, prouvent la richesse de cette ville, et font diversion à la tristesse silencieuse des rues qu’habite la classe indépendante par sa fortune.

La place dite Royale est remarquable par son étendue et sa régularité. Les façades des maisons qui la bordent sont au même niveau, et leur rez-de-chaussée bâti en galeries, occupé par des magasins de nouveautés et de modes, offre une grande analogie avec le Palais-Royal de Paris, tant par sa construction que par la disposition du bazar permanent qu’elle renferme. Sous ces galeries, nommées portales, les désœuvrés se donnent rendez-vous chaque soir pour agacer et poursuivre les tapadas les plus en vogue, dont le costume singulier favorise l’in-