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LA NIÈCE DU GOUVERNEUR.


Scène XX.


Un autre salon du bal.


DON LOUIS, un Domino.
(Don Louis de Villenas se promène et cherche à retrouver dona Isabelle. Il aperçoit un domino absolument semblable à celui de Casterey ; il s’en approche.)
D. Louis.

Casterey, je t’avertis que, malgré ma promesse, je ne puis demain accepter la main de dona Isabelle, je dois la refuser ; la précaution pourrait être bonne pour mon intérêt, si j’en avais un autre que celui de mon honneur. Quoi ! tu veux que j’accepte en mariage une femme demain, et qu’après demain, peut-être, j’assassine son oncle (le Domino fait un mouvement) ; cela t’indigne toi-même ! Je refuserai dona Isabelle, n’est-ce pas ?

Le Domino, d’une voix sourde.

Soit.

D. Louis.

Je trouverai un prétexte… Cela n’aura point l’air d’un affront, aucune haine ne paraîtra me pousser ; sois tranquille, je n’éveillerai aucun soupçon. Attends-moi toujours chez toi à deux heures, je ne manquerai pas au rendez-vous.

(Il sort.)
Ayamonte, se démasquant.

Ni moi non plus…