Ce roman philosophique de notre collaborateur, dont nous avons donné un fragment dans notre livraison de mai, a enfin paru chez le libraire Gosselin. La première édition était placée avant la publication ; la seconde, formant 3 volum. in-8o, est déjà sous presse, et ne tardera pas à paraître. Nous consacrerons prochainement à ce piquant ouvrage un article critique, dans lequel nous essaierons d’exposer d’une manière franche et précise la direction et le genre de talent de l’auteur.
Ce recueil poétique a triomphé de l’indifférence ordinaire du public et des puissantes distractions de l’époque actuelle. Il est parvenu à sa cinquième édition en peu de temps, et par un mérite purement littéraire, sans le secours d’aucune influence ni allusions politiques. Il est vrai que la préface, pleine de franchise et de piquante nouveauté, dont M. Émile Deschamps a fait précéder ses poésies, n’a pas peu contribué au succès du livre. On aime maintenant qu’un auteur expose ses doctrines et son système ; nous sommes dans un temps de professions de foi en tout genre, et il ne s’en publie guère d’aussi éloquentes que celle qui ouvre le volume des Études françaises et étrangères. Le bruit qu’elle a fait ne s’est pas arrêté aux frontières de France. Une lettre de l’illustre Goethe à notre statuaire David, qui est en tête du volume, était la plus flatteuse approbation que pût ambitionner l’auteur.
Les pièces nouvelles que renferme cette cinquième édition, ne le cèdent en rien à celles qui ont fondé la réputation poétique de M. Émile Deschamps. Après l’Épître à Joseph Delorme, où toutes les couleurs de la poésie se trouvent si heureusement fondues avec le ton de la satire, on remarque surtout les stances intitulées : Saint-Germain ; plainte mélodieuse, où les regrets du passé sont revêtus des plus vives images et du style le plus pittoresque.
La cinquième édition des Études françaises et étrangères présentant la collection complète des poésies de M. Émile Deschamps, ne peut manquer d’obtenir le même succès que les précédentes éditions.
