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Page:Revue des Deux Mondes - 1831 - tome 4.djvu/512

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LITTÉRATURE.

— Ô damné commentateur ! vous m’éveillez ! s’écria Stello, sorti des délices de son rêve poétique.

— C’était bien mon intention, dit le docteur noir, afin qu’il me fût permis de passer du livre à l’homme, et de quitter la nomenclature de ses ouvrages pour celle de ses événemens, qui furent très-peu compliqués, mais qui valent la peine que j’en achève le récit.

— Récitez donc, dit Stello avec humeur.

Et il se ferma les yeux avec les deux mains, comme ayant pris la ferme résolution de penser à autre chose, résolution qu’il ne put mettre à exécution, comme on le pourra voir si l’on se condamne à lire le chapitre suivant.

CHAPITRE XVI.
Suite de l’histoire de Kitty Bell.


UN BIENFAITEUR

— Je disais donc, reprit le plus glacé des docteurs, que Kitty m’avait regardé languissamment. Ce regard douloureux peignait si bien la situation de son âme, que je dus me contenter de sa céleste expression, pour explication générale et complète de tout ce que je voulais savoir de cette situation mystérieuse, que j’avais tant cherché à deviner. La démonstration en fut plus claire encore un moment après ; car tandis que je travaillais les nerfs de mon visage pour leur donner, les tirant en long et en large, cet air de commisération sentimentale que chacun aime à trouver dans son semblable.

— Il se croit le semblable de la belle Kitty, murmura Stello.

Tandis que j’appitoyais mon visage, on entendit rouler avec