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Page:Revue des Deux Mondes - 1833 - tome 1.djvu/149

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RAPHAËL.

Salut, ô Raphaël ! salut, ô frais génie !
Jeune homme plein de grâce et de sérénité,
En tous lieux où l’on aime et l’on sent la beauté
Que ton nom soit loué, que ta main soit bénie !

Salut, douce candeur à la pâleur unie,
Ovale aux cheveux bruns sur un beau col monté,
Cygne mélancolique, enfant de volupté,
Toujours prêt à chanter l’amour ou l’harmonie ;

Salut ! Ah ! Raphaël, on a beau fuir tes yeux
Et les doux airs penchés de ton front gracieux,
On ne peut oublier ton image chérie :

Toujours on te revoit, lys aux chastes couleurs,
Comme un ange accoudé sur des touffes de fleurs,
Ou comme un autre enfant de la vierge Marie.