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Page:Revue des Deux Mondes - 1833 - tome 1.djvu/531

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VOYAGE


SUR LE MISSISSIPI.

La corvette Falmouth, sur laquelle je passai de la Havane à Pensacola, faisait partie de la station américaine des Antilles, et portait vingt-quatre canons de 32 et deux cent vingt-cinq hommes d’équipage. Il s’en faut que toutes nos corvettes soient de la dimension du Falmouth. Presque tous les bâtimens américains, quoique de même rang, sont plus forts que les nôtres. Il est une loi en vigueur aux États-Unis qui défend la construction de vaisseaux portant moins de soixante-quatorze canons, mais qui ne s’oppose pas à ce que ce nombre soit dépassé. Ainsi, quoique tous les vaisseaux y soient appelés des 74, presque tous sont armés de quatre-vingts à cent canons et au-delà. Les frégates appelées 44 frigates, ont presque toutes de cinquante-deux à soixante canons ; celles appelées 36 en portent quarante-quatre. Les corvettes sont censées n’avoir que dix-huit canons, et la plupart en ont vingt-quatre ; les goëlettes également, au lieu de douze, en portent dix-huit. Ainsi, dans une guerre avec l’Amérique, il pourrait se faire que nos corvettes de dix-huit caronnades de 18, telles que la Cérès, l’Hébé,