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Page:Revue des Deux Mondes - 1833 - tome 3.djvu/590

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REVUE DES DEUX MONDES.

« J’ai réclamé mon ancien prisonnier, et l’on va écrire pour cela. Dieu nous aidera, et nous nous reverrons. Amitié à tous nos amis. Dieu les garde ; courage, confiance en lui. Sainte Anne est notre patrone à nous autres Bretons. »

Ce billet fut confié à M. Ferdinand Favre, qui le remit religieusement à son adresse.

À quatre heures, le bateau partit, glissant en silence au milieu de la ville endormie ; à huit heures, on était à bord de la Capricieuse.

Madame resta deux jours en rade, les vents étaient contraires ; enfin le 11, à sept heures du matin, la Capricieuse déploya ses voiles, et remorquée par le bateau à vapeur, qui ne la quitta qu’à trois lieues en mer, elle s’éloigna majestueusement ; quatre heures après, elle avait disparu derrière la pointe de Pornic.

Quant à moi, je revins le 9 à cinq heures du matin à Nantes, n’ayant, comme on le pense bien, trouvé personne au château de la Chaslière.


Dermoncourt.[1]
  1. Ce fragment fait partie de l’ouvrage du général Dermoncourt, la Vendée et Madame, qui paraîtra la semaine prochaine, chez Guyot, place du Louvre, n. 18.