tenant de commun entre nous et toi ? viens-tu insulter aux malheurs dont tu es cause ? as-tu précédé ici les licteurs du consul ?
Tu dis vrai, Catilina ; je suis venu vous sauver, vous avertir que, d’après les ordres du sénat, le consul Antonius a pris les armes, qu’il va faire investir la maison, et que vous n’avez pas un instant à perdre.
Et qui nous dit que tu ne nous trompes pas encore, toi, qui nous a trahis pour le sénat, et qui viens trahir le sénat pour nous ? Les soldats du consul sont peut-être déjà à la porte, et tu nous dis de fuir ?
Voici mes preuves ; ce poignard est teint du sang de Fulvie, et je jure par ce sang versé que je fus moins coupable qu’imprudent ; ne retire pas ta main de la mienne.
Viens donc combattre avec nous, tu remplaceras ceux, hélas ! que nous attendions, toi que nous n’attendions pas ! Tu as échappé comme nous au consul ; mais qui t’a sauvé du mari ?
La femme.
Partons.
Plus de femmes maintenant, la guerre !
La guerre !
Si j’avais des jambes comme vous ! si j’étais jeune ! mais je ne suis ni homme de pied ni homme de cheval !
Ta place est à Rome, tu y seras notre sentinelle perdue.
Fais des vœux pour ton argent.
Esclaves, le feu peut se rallumer.