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DESTINÉES
DE
LA POÉSIE.

Les deux fragmens qui suivent, et que nous devons à une communication amicale, font partie d’une œuvre nouvelle que M. de Lamartine doit nous donner dans les premiers jours d’avril[1]. Pour sujet, le poète a pris les Destinées de la poésie. Après les avoir présagées dans leurs futures évolutions, il éclaire sa pensée par autant de tableaux ou d’exemples rapportés le plus souvent de son dernier voyage. L’Orient, la terre prophétique du genre humain, élève ainsi encore une fois la voix pour parler d’avenir ; et il est bon que tous les vagues pressentimens qui nous assiègent soient enfin illuminés par un peu du soleil d’Arabie. Les ruines de Balbek fournissent au poète le sujet d’un beau tableau.

Un jour, j’avais traversé les sommets du Sannim, couverts de neiges éternelles, et j’étais redescendu du Liban couronné de son

  1. Chez Charles Gosselin, éditeur des œuvres complètes de Lamartine.