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Page:Revue des Deux Mondes - 1834 - tome 1.djvu/705

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DESTINÉES DE LA POÉSIE.

Ce n’est plus cette voix du matin de mes jours,
Ni l’amoureuse voix de celui que je pleure,

Mais c’est vous, oui, c’est vous, ô mon Ange gardien,
Vous dont le cœur me reste et pleure avec le mien.


Ce que ces femmes de Calabre disaient ainsi de leur Ange gardien, l’humanité peut le dire de la poésie. C’est aussi cette voix intérieure qui lui parle à tous les âges, qui aime, chante, prie ou pleure avec elle à toutes les phases de son pélerinage séculaire ici bas.


Alphonse de Larmatine.