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REVUE DES DEUX MONDES.

Chine et l’Inde, par le révérend Daniel Tyermann et Georges Bennet, commissaires de la Société des missions de Londres.

Il ne faut point oublier que ces divers ouvrages ont, avant tout, un but religieux et non scientifique ; il ne faut donc s’attendre à y trouver qu’occasionnellement des notions sur la géographie, et pourtant ces notions sont assez abondantes pour montrer quels résultats intéressans seraient procurés par cette voie, si la science obtenait des associations évangéliques une coopération directe à ses travaux.

Établissemens industriels de géographie.

La France ne possède aucun de ces établissemens organisés sur une grande échelle pour publier des cartes et des documens géographiques. Cette industrie n’est cultivée chez nous que par des hommes isolés, réduits à leurs propres efforts. C’est à l’étranger, et principalement en Allemagne, qu’il faut les chercher.

Au premier rang, nous placerons l’Institut géographique de Weimar, fondé en 1791 par Bertuch, vaste atelier de fabrication de cartes originales, et souvent aussi de contrefaçons dont, au surplus, l’effet principal est de jeter dans la circulation, à des prix modérés, de bonnes copies des meilleures productions graphiques. L’Institut industriel de Weimar s’était adjoint une société de gens de lettres chargée de la rédaction d’un recueil périodique bien connu sous le titre de Allgemeine geographische und statitische Ephemeriden (Éphémérides universelles de géographie et de statistique), paraissant par cahiers hebdomadaires ; mais malheureusement cette utile entreprise est interrompue, sinon complètement éteinte, depuis le commencement de 1831.

Berlin renferme aussi un établissement analogue, celui de Schropp, qui publie un intéressant recueil mensuel, intitulé Kritischer wegweiser, ou guide critique pour la connaissance des cartes et l’avancement de la géographie et de l’hydrographie. Interrompue à diverses reprises, cette publication n’est encore arrivée qu’au 30 juin 1833.

Le grand établissement géographique fondé à Bruxelles en 1829, par M. Van der Maelen, est institué sur des bases plus larges et plus libérales que les deux précédens. Un atlas universel de quatre cents feuilles, un atlas de l’Europe en cent soixante-cinq feuilles, l’un et l’autre gravés sur pierre ; un dictionnaire géographique de la Belgique à raison d’un volume par province, tels sont ses principaux travaux, utiles sans doute pour la propagation des lumières déjà acquises, mais d’une faible influence pour