tellerie un peu moins d’un million dont plus de moitié pour les peuples d’Espagne, de Portugal et des états sardes.
L’Angleterre exporte par comparaison, pour
22,500,000 | fr. | d’ouvrages de cuivre et de bronze. |
6,075,000 | d’ouvrages d’étain et de fer-blanc. | |
2,500,000 | de machines et métiers. | |
36,000,000 | de quincaillerie et coutellerie. | |
68,875,000 | francs |
Nous laissons de côté, dans cet état, l’exportation qui a lieu de
75,000,000 | fr. | de fer brut ou travaillé. |
2,750,000 | d’étain. | |
3,600,000 | plomb brut ou moulé. | |
81,350,000 |
Cette exportation n’a point chez nous de terme de comparaison ; mais l’on voit que l’Angleterre exporte près de douze fois plus que la France en métaux travaillés. Ici nous tournons toujours dans le même cercle, et nous revenons à ces deux questions banales : Faut-il renoncer à une fabrication qui ne peut avoir lieu que lorsque nous serons arrivés à produire le fer à des prix plus bas ? ou faut-il attendre, pour se mettre au travail, que la concurrence intérieure ait réduit la valeur du métal brut assez pour qu’aidés du plus bas prix de notre main-d’œuvre, nous puissions, dans un ou deux siècles, entrer en partage de la consommation de l’étranger ? La solution de ces questions ne nous paraît pas douteuse. En attendant, nous seuls et quelques voisins pauvres nous consommons la quincaillerie française. Dans les bas prix rien de plus médiocre et de plus mauvais, dans les prix élevés de l’élégance et point de solidité, telle est l’idée que l’exposition laisse de notre coutellerie. Fabriquée sur une petite échelle, sans le secours des machines qui aident le travail, la coutellerie d’Auvergne et du Forez étonne par son bas prix ; elle sort des mains de gens qui vivent si pauvrement ! En Angleterre, au contraire, tout couteau a un prix raisonnable, mais nous croyons difficile que l’on en achète un absolument mauvais ; et alors le meilleur marché ne paraît pas être pour le bas prix.
Pour avoir toujours des armes à leur disposition, les Anglais en ont rendu la fabrication libre comme celle de tout autre objet. Aussi sont-ils certains