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Page:Revue des Deux Mondes - 1835 - tome 4.djvu/315

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LE CHANDELIER.

JACQUELINE, bas.

Je fais ce que vous m’avez dit.

MAÎTRE ANDRÉ.

Quand je pense qu’hier j’ai passé la nuit dans l’étude à me morfondre sur un maudit soupçon, je ne sais de quel nom m’appeler.

JACQUELINE.

Monsieur Fortunio, donnez-moi donc ce coussin.

CLAVAROCHE, bas.

Me croyez-vous un autre maître André ? Si votre clerc ne sort de la maison, j’en sortirai tantôt moi-même.

JACQUELINE.

Je fais ce que vous m’avez dit.

MAÎTRE ANDRÉ.

Mais je l’ai conté à tout le monde ; il faut que justice se fasse ici-bas. Toute la ville saura qui je suis ; et désormais, pour pénitence, je ne douterai de quoi que ce soit.

JACQUELINE.

Monsieur Fortunio, je bois à vos amours.

CLAVAROCHE, bas.

En voilà assez, Jacqueline, et je comprends ce que cela signifie. Ce n’est pas là ce que je vous ai dit.

MAÎTRE ANDRÉ.

Oui ! aux amours de Fortunio !

(Il chante.)
Amis, buvons, buvons sans cesse.
FORTUNIO.

Cette chanson-là est bien vieille ; chantez donc, monsieur Clavaroche !


Alfred de Musset.