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SIMON.

TROISIÈME PARTIE[1].


xvi.

Cinq ans après l’époque où Simon était entré un matin dans sa chaumière, en revenant d’un voyage entrepris avec l’intention d’oublier Fiamma, et où il l’avait trouvée endormie sur le sein de sa mère, il entra dans cette même maisonnette toujours pauvre, toujours fraîche et propre, toujours entourée de feuillage. Mme Féline n’avait voulu rien changer à sa manière de vivre, et c’est tout au plus si son fils avait pu lui faire accepter de légers dons. Comme alors, Simon ne s’attendait point à revoir Fiamma, Bonne ne lui avait pas fait confidence de sa démarche, et la famille de Fougères était arrivée la veille seulement. Il retrouva le groupe de ces trois femmes à peu près tel qu’il l’avait vu jadis, lorsqu’il s’écria, o fatum ! Seulement Jeanne tournait moins vite son fil autour de son peloton et le laissait souvent tomber, et Italia, devenu excessivement chauve et déguenillé, reposait dans une attitude mélancoli-

  1. Voyez les livraisons du 15 janvier et 1er  février.