Page:Revue des Deux Mondes - 1836 - tome 7.djvu/258

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
254
REVUE DES DEUX MONDES.

qu’en raison de l’augmentation de 14,444,180 p. f. que les impôts de cette période produisirent par comparaison avec la période de 1821 à 1825.

Dans les années suivantes, la réduction des forces navales et des troupes destinées auparavant à des expéditions en terre ferme permit d’appliquer une partie du revenu public à des dépenses locales commandées par les besoins du pays.

En 1831, le trésor de l’île remit à la métropole 
176,929 p. f.
En 1832 
339,450
En 1833 
823,270
Il existe en outre à la banque d’escompte une réserve de 
1,300,000 p. f.

L’intendance de la Havane n’a rien épargné pour développer l’industrie particulière, et son concours a été d’autant plus utile, que l’esprit d’association a fait peu de progrès dans l’île de Cuba ; l’autorité locale a cherché à l’encourager par des avances.

C’est en partant de ce principe que l’intendance de la Havane a favorisé l’établissement de paquebots correspondant avec la métropole, a secouru l’intendance de Porto-Rico, a fondé la banque d’escompte, et a fait beaucoup d’autres avances selon le besoin des temps.

Entre les dépenses publiques, l’auteur cite encore « la fondation d’un grand nombre d’écoles, la création d’un jardin botanique, les primes et secours pour la culture de l’indigo et pour l’extension de celle du cacao, l’élévation du ver à soie, l’introduction des meilleurs instrumens aratoires et machines industrielles connues en Europe, la création d’un journal destiné à la propagation des découvertes utiles, celle d’un amphithéâtre d’anatomie, d’un cours de clinique, celle d’une école navale, et beaucoup d’autres dépenses faites en faveur du cabinet d’histoire naturelle de la métropole ; la reconstruction de l’ancienne intendance, la construction des magasins de la douane, celle des casernes de Guanajay, de San Antonio, et Bayamo ; la vaste caserne de Matanzas et l’hôpital de la Charité du même lieu ; enfin des chemins et des ponts en grand nombre ; l’introduction des bateaux-dragues dans la baie de la Havane et le port de Matanzas ; une conduite d’eau en fer destinée à fournir aux besoins de la ville, et qui, à elle seule, mériterait à son auteur une renommée immortelle ; il faut encore ajouter le chemin de fer qui s’exécute en ce moment, du chef-lieu à la vallée de los Guines. »

Nous terminerons cette notice en donnant un tableau comparatif du commerce des ports dont l’entrée est permise.