Page:Revue des Deux Mondes - 1836 - tome 8.djvu/175

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
REVUE
ÉTRANGÈRE.

i.

L’ALLEMAGNE.


Un voyageur qui traverserait rapidement l’Allemagne, y trouverait partout un peuple paisible et laborieux, des lois tranquillement et facilement obéies, des villes riches ou savantes, des villages presque aussi beaux que ces villes, et dans la moindre chaumière une sorte d’élégance rustique qui épanouirait son cœur. Dans ces villages, il verrait souvent la même église servir à des cultes différens, le même cimetière, et, pour ainsi dire, la même tombe s’ouvrir au papiste et au luthérien ; au reste, point de discordes, point de partis, point de factions, point de plaintes ouvertes, point de murmures, si ce n’est celui de quelque grand fleuve qui porte silencieusement à la mer le produit de l’industrie de cette nation