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L’école normale primaire de Harlem est un externat. Chaque élève y jouit d’une bourse royale avec laquelle il s’entretient lui-même dans la ville. Nul ne peut être admis sans avoir au moins quinze ans accomplis.

Il vient des élèves de toutes les parties du royaume ; ils sont admis sur les rapports des inspecteurs, et nommés directement par le ministre. Il y a trois mois d’épreuves pendant lesquels le directeur fait connaissance avec les élèves, éprouve et juge leur capacité. Après ces trois mois, il fait un rapport au ministre, et sur ce rapport, les élèves sont définitivement admis ; alors commence véritablement pour eux l’école normale.

Il y a quarante élèves en tout. La durée du cours total est de quatre ans. Comme il ne s’agit pas seulement de théorie, mais d’exercice, et comme on y prépare les élèves à obtenir, dans l’examen de capacité, le premier grade (notre degré d’instruction primaire supérieure), et que ce grade en Hollande ne peut être obtenu avant l’âge de vingt-cinq ans, on a supposé que quatre ans n’étaient pas de trop pour parcourir le cercle entier des études et des exercices qui peuvent former le maître d’école accompli. La plupart des élèves restent donc quatre ans à l’école normale ; mais il n’y a point obligation absolue d’y rester tout ce temps, car bien qu’on prépare au premier grade, très peu y prétendent. La grande affaire pour l’état, ce sont les écoles inférieures ; c’est surtout pour celles-là que travaille l’école normale, quoiqu’elle donne un enseignement plus élevé.

1o  Études. — Parmi les divers objets d’étude, il en est trois, la pédagogie, l’histoire et la physique qui, étant considérés comme plus difficiles que les autres, sont enseignés à deux reprises différentes dans l’étendue du cours normal. Les autres connaissances, comme l’histoire naturelle, la géographie, la calligraphie, le dessin, le chant et les mathématiques, ne sont enseignés qu’une fois et successivement.

Quant à la religion, elle n’a point d’enseignement dogmatique, propre à telle ou telle communion ; seulement comme la base de toutes les communions est l’histoire biblique, on expose régulièrement l’histoire de la Bible, et on y joint toutes les maximes morales qui se présentent à cette occasion. « — Non, il n’y a pas même ici de cours spécial de morale. Je ne conçois pas l’enseignement de la