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Page:Revue des Deux Mondes - 1837 - tome 10.djvu/702

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nités de Fontainebleau, et qu’enregistrent les feuilles quotidiennes, nous dispensent de venir ici un peu tard en reproduire le récit. Ce qui ressort à travers toutes les descriptions de ces pompes et l’enthousiasme d’usage en pareille occasion, c’est le véritable intérêt que la jeune princesse a su faire naître et justifier déjà par d’heureuses paroles, par une attitude pleine d’émotion et de convenance intelligente. Quoiqu’il soit un peu vulgaire et populaire de s’émouvoir au sujet des hyménées illustres et d’en concevoir de soudaines espérances, il est bien certain qu’aujourd’hui il ne saurait être indifférent à aucun ami de l’ordre et du pays que l’épouse que M. le duc d’Orléans vient de placer à côté du trône soit une personne d’esprit, d’intelligence et de cœur ; et les rapports les plus divers tendent à assurer que la princesse Hélène est tout cela.


— Sans entrer dans le détail des circonstances assez obscures et des manœuvres toutes locales qui ont fait échouer la réélection de M. de Salvandy à Évreux, il nous semble à regretter que la majorité des électeurs se soit laissée aller à des sentimens d’hostilité, qu’aucune raison politique avouée ne justifiait, contre un ministre qui a participé à de bons actes dans le conseil, et qui, dans l’intérieur de son département, a déjà su manifester mieux que de bonnes intentions. Nous savons plusieurs traits d’une bienveillance efficace, et où il n’entre pas, comme trop souvent, de l’arrière-pensée politique, qui honorent vraiment le ministère si récent de M. de Salvandy. On est heureux, on est presque surpris (tant il y a eu d’abjurations des anciens rôles) de retrouver dans un ministre, qui a écrit autrefois des pages généreuses, une chaleur tout d’abord et une générosité de cœur qui répond à l’idée qu’on s’en serait faite naturellement. En ce qui concerne les commissions d’histoire et de beaux-arts attachées à son département, le nouveau ministre a montré déjà qu’il les accueillait avec zèle, qu’il était ouvert à toutes les idées de développement utile, et qu’il tenait à perfectionner et à faire vivre ce qu’un autre avait posé. Cette faculté d’exécution prompte, dont M. de Salvandy a fait preuve lorsque étant écrivain, il représentait, en quelque sorte, à lui seul, la presse politique contre le ministère Villèle au temps de la dernière censure, cette faculté, s’employant au pouvoir, ne devra pas s’en tenir aux ajournemens et aux promesses vaines. Nous regretterions donc que l’échec d’Évreux empêchât le ministre actuel de l’instruction publique de faire le bien qu’il veut, et de vivre de toute la vie d’un cabinet où il est à sa place, et qui s’honore d’intentions louables et de procédés concilians.


— La séance académique du jeudi 25 mai a été l’une des plus brillantes et des plus courues. La même foule qui se pressait aux réceptions de