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SUR L’ORIGINE GRECQUE
DES ZODIAQUES
PRÉTENDUS ÉGYPTIENS.

Cet écrit a été lu, il y a treize ans (le 30 juillet 1824), à la séance publique de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Il était resté inédit[1], ainsi que les recherches dont il contient le résumé. J’ai négligé de mettre la dernière main à ces recherches et de les publier, par suite de la répugnance que j’éprouve à publier des travaux qui ne me satisfont pas sur tous les points. Or, dans un grand ensemble, il y a presque toujours des lacunes qu’on espère remplir par la suite ; on attend que de nouvelles méditations, ou la découverte de quelques faits, viennent en fournir les moyens. Dans l’intervalle, on se met à courir après d’autres vérités qu’on entrevoit et que l’on compte bien atteindre. Sur cela, les anciens travaux sont négligés, jusqu’à ce que quelque circonstance engage à les tirer de l’oubli.

C’est ce qui est arrivé à mon travail sur l’uranographie grecque et sur l’astrologie. Les bases en sont posées depuis treize ans, les recherches faites en grande partie ; mais l’ouvrage demanderait, pour être mis en état de paraître, un temps que l’auteur, qui s’occupe beaucoup plus de s’instruire soi-même que d’instruire les autres, aime mieux employer à des recherches nouvelles. Je cède pourtant à d’amicales sollicitations, et je publie au moins l’introduction telle que je l’ai écrite, il y a treize ans. C’est un résumé assez clair des idées développées dans l’ouvrage même, présentées sous un aspect général, et unies par un enchaînement logique qui permet d’en saisir facilement l’ensemble.

Le résultat de ce travail se résume, comme on le verra, dans cette proposition unique : notre zodiaque en douze signes, qui se retrouve en Égypte et dans presque tout l’Orient, est d’origine grecque. Cette proposition est à

  1. Mon ami, M. Guigniaut, en a donné seulement un extrait dans sa savante traduction de la Symbolique de M. Creuzer, tom. i, pag. 928, 929. Paris, 1825.