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naître, eussent été omis avec avantage. Le statuaire n’en sait jamais trop ; mais le goût lui commande souvent de ne pas montrer tout ce qu’il sait. L’art grec, si justement admiré, et dont les monumens seront, pour les générations futures, un éternel motif d’émulation, un sujet inépuisable d’études, se distingue surtout par la simplicité. Mais simplifier, qu’est-ce autre chose qu’omettre les élémens mesquins et agrandir les élémens importans ? C’est à la pratique assidue de l’exagération et de la simplification qu’il faut rapporter la beauté de l’art grec ; c’est au nom de ce double principe que nous avons jugé le Philopœmen.


Gustave Planche.