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ÉPILOGUE.

Ô misère, misère,
Toi qui pris sur la terre
Encore toute en feu,
L’homme des mains de Dieu ;

Fantôme maigre et sombre,
Qui du creux du berceau,
Jusqu’au seuil du tombeau,
Comme un chien suis son ombre ;

Ô toi qui bois les pleurs
Écoulés de sa face,
Et que jamais ne lasse
Le cri de ses douleurs ;

Ô mère de tristesse,
Ces chants sont un miroir
Où l’on pourra te voir
Dans toute ta détresse.

J’ai voulu que devant
Ton image terrible
L’homme le moins sensible,
Le plus insouciant,

Pût sentir et comprendre
À quels prix redoutés
La Providence engendre
Les superbes cités ;