Page:Revue des Deux Mondes - 1837 - tome 9.djvu/520

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
516
REVUE DES DEUX MONDES.

assurée que les applaudissemens sont mérités. La quatrième et dernière séance aura lieu samedi prochain, 18. Beethoven, comme dans les trois premières séances, fera les frais de la soirée.


— Nous recommandons au public, comme un des plus beaux livres à illustrations, les Fables de La Fontaine que publie en ce moment le libraire Fournier. Rien n’a été négligé pour faire de cette édition l’une des plus correctes que nous ayons. Le typographe y a mis ses plus jolis fleurons, et Grandville l’a illustrée ; Grandville, à qui nous devons les nouvelles gravures des chansons de Béranger, et les charmantes scènes des Métamorphoses du jour. C’était à lui qu’il appartenait de donner un costume, une physionomie à ces animaux que le bon fabuliste a si bien fait parler, et il s’est acquitté de cette tâche difficile avec un art exquis. Parfois il a traduit fidèlement la pensée du poète, parfois aussi il l’a développée, il l’a habillée à sa manière. Il a donné au chien le collier de fer et l’habit de livrée, au loup la veste en lambeaux et la massue de l’outlaw. Sa cigale est une petite demoiselle fort éveillée qui se croit venue au monde tout exprès pour danser, et la fourmi est une bonne femme bien avisée et bien prudente qui pense à l’avenir. Avec ces dessins, les Fables de La Fontaine n’ont besoin ni de notes, ni de commentaires, le crayon de Grandville est le plus spirituel et le plus habile de tous les commentateurs.



F. Buloz.




ERRATUM.

Dans l’article de M. Sainte-Beuve sur M. Ampère, page 419, ligne 15, au lieu de : « …… sur la structure atomique et moléculaire des corps organiques, » lisez : « …… sur la structure atomique et moléculaire des corps inorganiques. »