Page:Revue des Deux Mondes - 1838 - tome 16.djvu/261

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
257
REVUE LITTÉRAIRE.

qui exhale force odeurs, à une espèce de botte d’asperges au musc. En un mot, que M. de Bernard, bien qu’il paraisse si bien savoir la vanité de la gloire elle-même, le néant et la raillerie de toutes choses, prenne plus au sérieux (sans en avoir l’air) son grand talent. Ce que M. de Balzac a de trop sur ce point, il peut, lui, railleur et très peu chimérique, tâcher de se l’inoculer un peu. C’est un étrange conseil que je donne là, et l’inverse de ce qu’il faut dire à d’autres ; mais M. de Bernard paraît le mériter. En l’attendant à ses prochaines œuvres, qui auront à satisfaire une curiosité à bon droit exigeante, nous conclurons en redisant dans notre satisfaction toute vive : lisez Gerfaut, lisez surtout la Femme de quarante ans.


S.-B.