des Animaux, a décrit, dans une comparaison, les dauphins qui sont sensibles à la musique ; André voulait encadrer l’image ainsi : « On peut faire un petit quadro d’un jeune enfant assis sur le bord de la mer, sous un joli paysage. Il jouera sur deux flûtes :
Deux flûtes sur sa bouche, aux antres, aux Naïades,
Aux Faunes, aux Sylvains, aux belles Oréades,
Répètent des amours ........
Comme, aux jours de l’été, quand d’un ciel calme et pur
Sur la vague aplanie étincelle l’azur,
Le dauphin sur les flots sort et bondit et nage,
S’empressant d’accourir vers l’aimable rivage
Où, sous des doigts légers, une flûte aux doux sons
Vient égayer les mers de ses vives chansons ;
Ainsi ............
André, dans ses notes, emploie, à diverses reprises, cette expression : j’en pourrai faire un quadro ; cela veut dire un petit tableau peint ; car il était peintre aussi, comme il nous l’a appris dans une élégie :
Tantôt de mon pinceau les timides essais
Avec d’autres couleurs cherchent d’autres succès.
Ailleurs, ce n’est plus le gracieux enfant, c’est Andromède exposée au bord des flots, qui appelle la muse d’André : il cite et transcrit les admirables vers de Manilius à ce sujet, au ve livre des Astronomiques ; ce supplice d’où la grace et la pudeur n’ont pas disparu, ce charmant visage confus, allant chercher une blanche épaule qui le dérobe :
Supplicia ipsa decent ; niveâ cervice reclinis
Molliter ipsa suæ custos est sola figuræ.
Defluxere sinus humeris, fugitque lacertos
Vestis, et effusi scopulis lusere capilli.
Te circùm alcyones pennis planxere volantes, etc.