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tristes divisions. Au point où en sont venues les choses, toutes récriminations seraient vaines, et il ne servirait à rien de rechercher à qui, dans l’avortement d’un mouvement qui promettait d’être si fécond, appartient la part principale et la plus lourde responsabilité. Ce ne sera si l’on veut la faute de personne, ou ce sera celle de tout le monde, pourvu que désormais personne ne fléchisse, que tout le monde se réunisse pour arracher le gouvernement parlementaire à la funeste langueur qui le consume et le détruit. Il y a là, qu’on y songe bien, un intérêt commun à toutes les opinions sincèrement constitutionnelles, un intérêt de beaucoup supérieur aux petites querelles personnelles qui nous ont divisés et qui nous divisent encore. Espérons que, dans la prochaine session, cet intérêt prédominera, et que la chambre de 1839, avant de terminer sa carrière, voudra se souvenir de la mission qu’elle avait reçue et des engagemens qu’elle avait pris.


P. Duvergier de Hauranne.