« J’y consentis, et je promis d’employer tous mes efforts pour déterminer l’amiral Roussin.
« À mon retour à Therapia, le lendemain matin, je vis l’ambassadeur français, et je mis en détail sous les yeux de son excellence les propositions du reiss-effendi. Il me dit qu’on ne le prenait pas par surprise, qu’il y était préparé, et qu’il était prêt à les adopter ; qu’il serait d’ailleurs bien aise de s’entretenir de cette affaire avec M. Vogoridi et avec l’amedgi ; que nous pourrions préparer nos lettres pour Ibrahim-Pacha, et que M. de Varennes partirait immédiatement pour le quartier-général de l’armée égyptienne.
« Le 29, l’amedgi et le prince Vogoridi se rendirent à l’ambassade de France à Therapia, et il fut alors convenu que M. de Varennes accompagnerait l’amedgi à Kutaya, ayant pour instructions d’appuyer les négociations que le plénipotentiaire turc était autorisé à entamer avec Ibrahim, et de lui déclarer que son altesse ne devait pas compter sur l’assentiment du gouvernement français pour la cession d’Adana, d’Itcheli, ainsi que des ports, et qu’en refusant de conclure la paix aux conditions que lui offrait la Porte, savoir l’administration de la Syrie entière avec les villes d’Alep et Damas, il offenserait le gouvernement français.
Il est inutile de reproduire la lettre de l’amiral Roussin, car ce n’est pas la France qui a décliné les conséquences de l’engagement contracté ce jour-là par les deux puissances occidentales à l’égard de Méhémet-Ali. Mais voici les conclusions de la lettre adressée par M. Mandeville, au nom de l’Angleterre, à Ibrahim-Pacha, le 29 mars 1833 :
Quant à la Grande-Bretagne, les sentimens du gouvernement de sa majesté sont trop connus aujourd’hui à son altesse Méhémet-Ali pour laisser dans son esprit le moindre doute sur l’impression pénible que donnerait un