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CHRONIQUE DE LA QUINZAINE.


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14 janvier 1842.


La chambre des pairs vient de terminer la discussion de son adresse en réponse au discours de la couronne. La question extérieure a occupé une grande place dans ce débat. Elle a seule provoqué du ministère des explications étendues. Le cabinet a dû s’estimer heureux d’échapper pour le moment à toute discussion sur les questions de politique intérieure. Il aurait été embarrassant pour lui, qui peut-être n’a pas encore de parti pris sur toutes ces questions, qui en est peut-être encore à chercher les moyens de concilier les diverses nuances qui constituent la majorité dans l’autre chambre, d’avoir à s’expliquer sur-le-champ sur ces matières délicates ; il aurait pu avoir à regretter plus tard les engagemens qu’il aurait pris à la chambre des pairs.

M. Guizot, dans un discours habilement élaboré, a traité les deux questions capitales, la question d’Espagne et la question d’Orient. Il a traité la première succinctement, d’une manière générale, avec toute la réserve qu’un ministre devait apporter dans ses explications sur des affaires de politique extérieure qui ne sont pas terminées, sur des questions flagrantes ; la seconde, avec détail, et, il faut le dire, sans récriminations, sans aigreur.

Après avoir hautement repoussé toute participation aux derniers troubles de l’Espagne, M. le ministre des affaires étrangères a, pour ainsi dire, posé le principe dirigeant du gouvernement du roi dans la question espagnole. Ce principe, nous l’acceptons sans réserve, et nous ne cesserons de faire des vœux